La figure de la sorcière : Bien plus qu’un mythe
Dans son roman Sorginak, Ophélie Cohen réinvente la figure de la sorcière et la transforme en un puissant symbole d’émancipation féminine et de résistance. Plongez dans un récit où liberté et pouvoir des femmes s’entremêlent au cœur d’une intrigue nourrie par les légendes du Pays basque.
Une Héroïne Moderne et Indépendante
L’autrice dépeint les sorcières, ou sorginak, comme des femmes fortes, libres et indépendantes, loin des clichés maléfiques. Ancré dans les légendes du Pays basque, le roman met en scène Maider, issue d’un clan de sorginak, véritable électron libre. À travers elle, Ophélie Cohen célèbre la liberté d’être et de penser, qu’elle considère comme des droits fondamentaux.
La Sorcière : Miroir de Notre Société
La figure de la sorcière devient une critique implicite de la société actuelle. Aujourd’hui encore, il est difficile pour une femme de ne pas « rentrer dans le moule » sans subir jugements ou marginalisation, qu’il s’agisse de carrière, de maternité ou de choix de vie. Les sorcières de Sorginak vivent en retrait, incarnant cette résistance face aux conventions sociales.
La Vraie Sorcellerie : Savoir et Connexion
Ici, la sorcellerie n’a rien de fantastique. Elle s’apparente à une quête de savoir, une connexion intime avec la nature et une affirmation de pouvoir personnel. Historiquement, la sorgin basque était la sage-femme, celle qui connaissait les plantes, les soins et les remèdes. Ophélie Cohen s’inspire de cette image pour restituer une vision ancrée, loin de la caricature de la sorcière maléfique.
Un Héritage de Puissance Féminine
Maider porte le poids des traditions familiales, qui se muent peu à peu en héritage de pouvoir. Elle doit apprendre à le maîtriser pour en faire une force. À travers ce clan de femmes, Ophélie Cohen rend hommage aux « femmes très fortes » de sa propre famille. L’idée centrale : tout ce qui pèse peut devenir une ressource si on apprend à l’utiliser.
Un Combat Collectif pour les Droits
Ophélie Cohen rappelle aussi l’urgence d’un combat collectif pour défendre les droits des femmes, menacés dans de nombreuses régions du monde. Elle milite également pour la place des autrices et des minorités dans la littérature, notamment via le collectif Les Louves du Polar, qui porte des voix diverses et affirmées. Pour elle, la littérature doit rester un art, pas seulement un produit.
Inspirations et Recherches Approfondies
La vision d’Ophélie Cohen s’est nourrie de nombreuses influences : l’essai de Mona Chollet Sorcières, la puissance invaincue des femmes, des recherches sur l’histoire et les légendes basques, des vidéos documentées sur la chasse aux sorcières, des ouvrages spécialisés et même le film espagnol Les Sorcières d’Akelarre. L’autrice a aussi participé à la « marche des sorcières » pour s’immerger dans ce patrimoine.
Ainsi, la figure de la sorcière dans Sorginak n’est pas seulement un personnage de roman : c’est un appel vibrant à la liberté, à l’autonomie et à la reconnaissance de la force des femmes dans un monde en mutation.
3 raisons (parmi d’autres) de lire Sorginak :
- Héroïne moderne et indépendante – Maider brise les codes, refuse le moule et incarne une liberté féminine qui dérange autant qu’elle inspire.
- Pouvoir et savoir ancestral – plongez dans l’héritage mystique des sorcières basques, entre traditions, nature et transmission de force.
- Engagement et réflexion – un roman miroir de notre société, qui dénonce les reculs et célèbre la résistance collective des femmes.
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