
Cécilia Duminuco : Son secret pour écrire un roman feel-good?
Plongez au cœur du processus créatif de Cécilia Duminuco, l’auteure derrière le succès « Il suffit d’une cerise sur le gâteau ». Comment cette ancienne restauratrice de manuscrits a-t-elle trouvé sa voie dans la littérature feel-good, transformant les épreuves en sources d’inspiration lumineuses ?
Quand l’écriture devient une bouée de sauvetage
Cécilia Duminuco a toujours nourri un amour profond pour les mots. Depuis ses dix ans, elle tenait un journal intime et esquissait même de petits romans. Cependant, ses études supérieures et sa carrière de restauratrice de livres l’éloignèrent un temps de cette passion.
Son retour en Belgique fin 2019, juste avant la crise sanitaire, lui offrit un temps précieux pour écrire. Ensuite, sa première grossesse, marquée par la maladie et le confinement, devint le véritable déclencheur de son roman. Écrire fut alors une « porte de sortie » essentielle, une échappatoire face à un quotidien difficile. Cécilia a littéralement « accouché » de deux êtres : son fils et le roman « Il suffit d’une cerise sur le gâteau ».
L’objet livre : Plus qu’une passion, une vocation
Sa formation de conservatrice-restauratrice de livres et manuscrits a forgé son rapport unique aux ouvrages. Pour elle, chaque livre est un « patient » à soigner, un objet précieux à préserver. Elle a même restauré des manuscrits grecs du 9e au 19e siècle, une tâche exigeante et passionnante.
Les livres ont d’ailleurs toujours peuplé sa vie, offrant soutien, courage et évasion depuis son enfance. Ainsi, l’objet physique demeure essentiel à ses yeux, même si elle reconnaît la valeur des formats numériques pour la lecture en voyage ou en audio. N’est-ce pas fascinant de considérer un ouvrage comme un compagnon de vie, un porteur d’histoires et d’émotions ?
Les carnets de voyage d’Amélia et les légendes oubliées
Dans son premier roman, « Il suffit d’une cerise sur le gâteau », le personnage d’Amélia, une libraire parisienne insatisfaite, voit sa vie transformée par un carnet mystérieux. Ce carnet, d’abord vierge, se remplit peu à peu de poèmes et de contes, l’invitant à un double voyage : intérieur et physique. Amélia s’envole alors pour Venise, où elle renoue avec l’art et les relations humaines, puis vers la Colombie-Britannique pour une reconnexion profonde avec la nature et ses aspirations.
Les légendes et contes qui parsèment le récit sont une pure invention de Cécilia, des écrits qu’elle avait précieusement conservés. Elle a ainsi trouvé une manière ingénieuse de publier ces textes courts, souvent difficiles à placer, en les intégrant à une histoire plus vaste. Ce stratagème astucieux montre bien l’ingéniosité de l’auteure, n’est-ce pas ?
Une anecdote de publication incroyable
L’aventure d’« Il suffit d’une cerise sur le gâteau » ne s’arrête pas là, car sa publication est une histoire en soi. Cécilia a soumis son manuscrit à un concours de roman bien-être organisé par Librinova, Pocket et Jouvance, puis l’a complètement oublié. Entre ses cours du soir et l’arrivée de son deuxième enfant, sa vie foisonnait alors.
Quelques mois plus tard, en mai, la surprise fut totale : elle était finaliste, puis lauréate du concours. Imaginez la joie ! Publié par une maison d’édition française, Jouvance, ce roman ancré dans le terroir belge a su séduire au-delà des frontières. Des belgicismes et expressions wallonnes ont même été conservés, ajoutant un charme authentique à l’ouvrage, malgré quelques ajustements pour les repas.
Des racines aux voyages : Une cuisine qui raconte
Au cœur du roman « Il suffit d’une cerise sur le gâteau » se trouve la relation touchante entre le grand-père Jules, un personnage ronchon, et sa petite-fille Cerise, un lien forgé autour de la cuisine. Les deux personnages apprennent à se découvrir et à démêler des secrets de famille grâce à un livre de recettes ancestral. Chaque plat devient une étape, une confidence, un souvenir partagé.
Cécilia a minutieusement testé toutes les recettes intégrées à la fin du livre, offrant ainsi aux lecteurs la possibilité de reproduire les délices gustatifs du récit. Ses choix ne sont pas fortuits : ils rendent hommage à sa famille (les spéculoos de sa maman), équilibrent saveurs sucrées et salées, et célèbrent ses origines multiples (italiennes, françaises, belges) ainsi que ses voyages (Angleterre, Irlande). La cuisine ne serait-elle pas, après tout, un langage universel et puissant, un véritable patrimoine immatériel ?
Écrire pour se connecter, voyager pour grandir
Le fil conducteur des écrits de Cécilia Duminuco est indéniablement le voyage et l’introspection. Pour elle, le déplacement, qu’il soit lointain ou local, est une source inépuisable d’enrichissement et de découverte de soi. Elle a même participé à un recueil collectif, « Errance en Luxembourg belge », pour faire découvrir les trésors insoupçonnés de sa propre région.
Cécilia écrit d’abord pour donner vie à ses idées, mais aussi pour transmettre un message positif de résilience et de connexion humaine. Les rencontres avec ses lecteurs, les échanges lors des salons, sont devenus une source de joie inestimable, loin de l’image solitaire qu’elle avait jadis de l’auteur. Le livre, finalement, tisse des liens et rapproche les âmes.
L’œuvre de Cécilia Duminuco nous rappelle qu’une cerise sur le gâteau peut parfois changer le cours de l’existence, nous invitant à trouver la beauté et la force dans chaque expérience, même les plus inattendues.
3 raisons (parmi d’autres) de lire Il suffit d’une cerise sur le gâteau
- Lauréat concours – Prix du roman bien-être.
- Duos gourmands – Jules et Cerise partagent cuisine et secrets de famille.
- Recettes authentiques – Goûtez aux délices testés.
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