Duel : La Négociatrice du RAID face au monstre
Dans Duel (Pocket), Frank Leduc signe un roman coup-de-poing où le duel psychologique devient l’arène ultime. Face à un ravisseur insaisissable, responsable de la disparition de 66 enfants et de leurs accompagnateurs, une question obsédante s’impose : jusqu’où une négociatrice du RAID peut-elle aller pour éviter l’horreur absolue ?
La Négociatrice du RAID face à l’énigme spectaculaire
Au cœur de Duel, deux maîtres de la manipulation s’affrontent.
D’un côté, un ravisseur à la personnalité aussi spectaculaire que déroutante, capable de faire disparaître un car entier sans laisser la moindre trace.
De l’autre, Talia Sorel, négociatrice du RAID et spécialiste en psychocriminologie, déterminée à percer les failles de cet adversaire hors norme.
Ce face-à-face ne se joue ni sur un terrain d’action ni dans un laboratoire d’enquête, mais par la voix, dans un échange tendu où chaque mot devient une arme.
Talia Sorel : Failles et Compétence Inspirées de la Réalité
Talia Sorel, l’héroïne du roman, est présentée comme une femme à la fois solide, brillante et profondément humaine. Derrière sa maîtrise et ses compétences hors norme, Frank Leduc lui offre des nuances, des fragilités, des failles qui la rendent immédiatement crédible.
Un détail marquant : l’auteur s’est inspiré d’une véritable négociatrice du RAID, Tatiana Brillant. Après avoir lu La Voix du RAID et visionné plusieurs de ses interviews, il a trouvé en elle exactement le charisme nécessaire pour tenir tête à son antagoniste démesuré. En choisissant de projeter une femme dans cet univers souvent dominé par les codes virilistes, Frank Leduc enrichit son récit d’une épaisseur narrative supplémentaire et donne à Talia une présence encore plus saisissante.
Pourquoi le « Méchant » doit être fascinant
Dans l’écriture d’un thriller, négliger le malfaiteur serait une erreur fatale. Souvent, c’est même le personnage le plus fascinant, celui autour duquel tout gravite. Le tortionnaire possède le pouvoir du choix, ce qui le rend intellectuellement plus stimulant à construire. Pour que l’histoire reste crédible, il faut donc une logique, des motivations, une réflexion solide derrière chacun de ses actes.
L’auteur doit accepter de se glisser dans sa peau, d’explorer ce qui le pousse à franchir les limites, et de lui donner une véritable profondeur. Impossible de se contenter d’effleurer ses raisons : pour que le récit fonctionne, le « méchant » doit être écrit avec autant de soin que les héros.
Le Dilemme Implacable des Décisions Extrêmes
Les agents des unités d’élite, et particulièrement les négociateurs, vivent chaque intervention comme un dilemme moral permanent, à l’image du fameux complexe du Tramway. Dans ces situations où chaque seconde compte, il ne s’agit plus de choisir entre le bien et le mal, mais entre la moins pire des décisions possibles.
Pour faire face à cette réalité, les négociateurs travaillent en amont sur des arbres décisionnels complexes. Rien n’est laissé au hasard : ils anticipent les scénarios, les réactions, les dérives, afin de ne pas dépendre uniquement de l’intuition, du feeling du moment.
Une mécanique implacable qui s’accompagne d’une pression psychologique de tous les instants.
La Négociation : L’Art Subtil de l’Équilibre Parfait
La négociation, c’est l’art du compromis subtil : entrer dans l’esprit de l’adversaire, saisir ses motivations, et trouver ce fil ténu pour percer sa « folie » et le ramener au rivage. Ce travail d’immersion est crucial, d’autant plus que 75 % des interventions des unités d’élite se résolvent grâce à la négociation, sans avoir recours à la colonne d’assaut.
Longtemps, la négociation occidentale reposait sur un modèle gagnant-perdant. Désormais, elle s’inspire davantage des approches orientales, où l’objectif est d’atteindre un équilibre, un accord où personne n’est réellement perdant, une philosophie beaucoup plus efficace face aux esprits instables.
Écrire un tel récit exige une préparation titanesque. Frank Leduc consacre d’ailleurs beaucoup de temps à la documentation, la préférant presque à l’écriture elle-même. À la manière d’un architecte, il construit ses intrigues en amont : plan précis, rebondissements calibrés, recherches fouillées. Chaque chapitre est pensé comme un épisode de série, avec son ouverture, son suspense interne et sa chute, ce qui assure un rythme mécanique et implacable. Rien n’est laissé au hasard pour empêcher le soufflé de retomber.
Et, une fois ce duel psychologique avec le RAID refermé, une question demeure : à quel sacrifice ultime Talia Sorel devra-t-elle consentir pour que justice et paix triomphent ?
3 raisons (parmi d’autres) de lire Duel
- Duel psychologique – Un affrontement intense par la voix entre experts en manipulation.
- Héroïne inspirée – Talia Sorel est inspirée de Tatiana Brillant, ancienne négociatrice du RAID.
- Rythme captivant – Chaque chapitre est construit comme un épisode de série, garantissant le suspense.
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